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Une fois par mois, je vous propose des invites à écrire, de la manière qui vous convient et au rythme qui vous sied. Vous pouvez ensuite envoyer vos textes qui seront partagés sur cette page. Il ne sera pas fait de retour sur vos textes.

1 – Avril 2024 : à partir des titres des nouvelles du recueil Rêves de Femmes de Virginia Woolf. Ce recueil est traduit et édité par Michèle Rivoire, il est édité en Gallimard folio classique n° 6424, recueil paru en 2018. Ces nouvelles sont précédées d’un essai Les femmes et le roman, essai de Woolf qui est traduit par Catherine Bernard. Voici les titres de ces nouvelles :

  • Un collège de jeunes filles vu de l’extérieur
  • Une société
  • Dans le verger
  • Moments d’être : « Les épingles de chez Slater ne piquent pas »
  • Lappin et Lapinova
  • Le Legs

Les nouvelles de ce recueil sont brèves, particulièrement la nouvelle qui s’intitule : « Un collège de jeunes filles vu de l’extérieur » qui fait six pages. Mais, surtout, ces nouvelles portent des titres, des noms, qui les font exister même lorsqu’on ne les a pas lues. Le titre contient beaucoup. Ce qui va être souligné là est l’importance, la potentialité du titre. Les titres formalisent déjà quelque chose dans l’esprit, de manière consciente ou inconsciente. Ils donnent une impression de…, ils font exister (une ambiance, un lieu, un personnage, une action). Et ces titres soulèvent le coin de l’imagination. Les possibilités en termes d’image visuelle et en termes d’image poétique, littéraire, affluent.

Telle est ma proposition : choisissez un titre parmi les six cités plus haut. Arrêtez-vous dessus, longuement, avec concentration, attention. Et, sans jugement, sans mentaliser votre action, notez les termes, les phrases, les impressions, les interrogations qui viennent à vous. Refermez cette parenthèse liminale. Laissez reposer quelques heures ou quelques jours. Revenez à votre « brouillon de mots » où le bouillonnement a fait son œuvre. Avec un regard neuf, vous repérez des mots, des phrases qui vous offrent alors la possibilité d’écrire un texte dans lequel vos « impressions » premières dirigent. C’est fondateur, comme mouvement, que l’impression. Gardez-la : développez-la. Soit à la manière d’un texte en prose, soit à la manière d’un texte en poésie, ce que vous souhaitez. Faites fructifier cette impression première parce qu’elle mérite que vous vous y attardiez.