Je crois à ce qu’on appelle journal, ou à ces notes qu’on prend sans croire écrire.
Quelquefois je me dis : ne publie pas, mais ne cesse jamais d’écrire un moment, d’écrire ce papillon jaune qui traverse le jardin et qui, en volant, devient un archéologue du jardin, laisse mieux voir l’herbe et les arbres.
Toute ma vie, je la voudrais faite de petits poèmes, ou de descriptions sans ces cohésions auxquelles on s’applique dans les romans.
Je crois à la poésie du chaque jour qui est toujours présente dans les journaux des poètes.L’Autre Journal : Articles intrépides 1985-1986, Hervé Guibert, Entretiens avec Peter Handke.
Encouragé.e.s par leur professeure de français, des étudiant.e.s de l’Institut Pigier s’intègrent dans un projet photographie et écriture. Sur le thème du Carnet de Voyage expérimenté dans les cours de français, les classes sont invitées à voyager dans leur quotidien. Envisager l’environnement proche, régulièrement fréquenté, comme un territoire d’ailleurs procure un attachement immédiat à fixer ce qui, habituellement, est survolé ou ignoré. Prendre des photographies et écrire à partir de celles-ci en mobilisant les cinq sens révèle des textes et des profils bien souvent éloignés de la chose écrite.